Côte d'Ivoire / Tergiversations de l'Union africaine: c'est reparti pour un mois de galère...

Publié le par Dozowoulé

Quelle est donc cette malédiction qui frappe la Côte d'Ivoire depuis une décennie? Un grouspuscule d'individus arrive à prendre en otage les forces armées de tout un pays et à se payer la tête de la communauté internationale. En utilisant la force à l'intérieur et la corruption à l'extérieur, Laurent Gbagbo et sa clique parviennent depuis plus d'un mois à s'accrocher au pouvoir d'état qu'il a perdu dans les urnes. Chaque fois qu'on veut tourner la page, survient un zozo qui vient faire le mariol. Les parents qu'il a fait entrer dans l'armée, la police et la gendarmerie se font aider par les mercenaires libériens et angolais pour massacrer la population civile dès qu'elle commence à revendiquer ses droits. Les valises de l'argent public, elles, prennent la route de l'étranger pour aller grossir les comptes de chefs d'états étrangers ou de leaders d'opinion croulant sous le poids de la misère, lesquels se précipitent alors devant les médias pour protester contre "l'ingérence" des pays développés dans les affaires africaines ou proposer leurs services pour trouver une "solution pacifique" à la crise ivoirienne. Les pays nantis n'étant pas à vendre, proposent des solutions radicales pour faire respecter la volonté du peuple ivoirien. Les "affamés", eux, se lancent dans l'affaire et se fendent dans des déclarations tonitruantes sans même chercher à savoir de quoi il s'agit. Bien entendu, ces gens ne font que faire gagner du temps à Gbagbo. Et Gbagbo a besoin de temps pour continuer à insuffler la haine tribale et ethnique aux populations du sud pour haîr celles du nord et créer les conditions d'une guerre civile en Côte d'Ivoire. Gbagbo a besoin de ce temps pour voler encore plus d'argent afin d'entretenir ses militaires et ses mercenaires. Gbagbo a besoin de ce temps pour voler encore plus d'argent et acheter encore plus d'armes et de munitions pour tuer. Il a besoin de ce temps pour manipuler l'opinion publique et faire passer ses mensonges pour de la vérité. Il a besoin de ce temps pour faire oublier que la Côte d'Ivoire sort d'élections libres et transparentes, et se faire passer pour un nouveau Patrice Lumumba. L'Uemoa lui a retiré la signature? Qu'à cela ne tienne, il a requisitionné les agences nationales de la Banque centrale et se sert de leur liquidité le plus naturellement du monde. Les pays développés ont gelé ses comptes et le privent de voyage? Tant pis, il se sent bien à Abidjan. Et quand il a besoin d'acheter un Vergès, un Dumas ou une Beyala en France, il lui suffit d'envoyer des prête-noms vers eux. Sinon à quoi auraient donc servi les médiations de Pedro Pires, Thabo Mbeki, Raila Odinga, etc., etc. Aujourd'hui encore, le Conseil de paix et de sécurité parle de mettre en place un comité "spécial" chargé de refléchir à des mesures qui s'imposeraient à toutes les parties. Sur un mois. Un mois de galère supplémentaire pour la pauvre population ivoirienne dont le nombre de demandeurs d'asile et de mort ne cesse d'augmenter chaque jour qui passe. Les opérations "pays mort" se poursuivent, les exportations de café et de cacao sont arrêtées pour ne pas lui donner de l'argent, etc. Mais il s'en fout éperdument. Alors, qu'est-ce que le Conseil de sécurité et de paix de l'UA pense pouvoir lui imposer? Du pipo que tout ceci. Laurent Gbagbo n'a jamais respecté sa signature. Il a montré ouvertement qu'il se fout royalement du Conseil de sécurité des Nations unies. Ce n'est pas l'Union africaine qui pourrait l'effrayer. N'importe quoi ! Les Ivoiriens doivent prendre leurs responsabilités et se débarrasser de ce cancer une bonne fois pour toutes. Parce que personne ne semble comprendre ni s'intéresser à son malheur. Gbagbo ne connaît qu'un seul langage: la force. Il faut lui montrer qu'il ne vaut pas plus que sa valeur intrinsèque: RIEN ! Autrement, on perd du temps et de l'argent. La Côte d'Ivoire perd et toute l'Afrique de l'Ouest également. Pour un petit problème qui aurait pu être reglé depuis...

Publié dans Politique

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